Les rāmen (ラーメン, prononcé en français [ʀamɛn] ou [lamɛn]), ces délicieuses nouilles de blé servies dans un bouillon savoureux, sont devenues un phénomène culturel mondial. Mais où est-ce que cet amour pour les rāmen a commencé ? Et comment sont-ils devenus un élément clé de la culture urbaine japonaise et mondiale ?
L’origine des Rāmen
Les rāmen ont pour origine la Chine, où les nouilles de blé étaient déjà consommées il y a des siècles. La première mention des nouilles de blé en Chine remonte à la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 ap. J.-C.). Les nouilles de blé étaient alors considérées comme un aliment de base pour les paysans et les travailleurs.
Cependant, c’est au Japon que les rāmen ont évolué pour devenir le plat que nous connaissons aujourd’hui. Les premiers rāmen japonais ont été servis dans les années 1900, dans les villes portuaires du Japon, où les marins chinois et japonais se rencontraient pour partager des plats et des histoires.
Les rāmen japonais ont été influencés par la cuisine chinoise, mais également par la cuisine japonaise traditionnelle. Les Japonais ont ajouté leurs propres ingrédients et techniques pour créer un plat unique et délicieux.
Les différents types de rāmen
Il existe de nombreux types de rāmen, chacun avec ses propres ingrédients et sauces. Voici quelques-uns des plus courants :
– Tonkotsu rāmen : soupe de nouilles avec un bouillon de porc et des morceaux de porc. Le bouillon est préparé en faisant mijoter des os de porc pendant plusieurs heures pour extraire leur saveur.
– Shoyu rāmen : soupe de nouilles avec un bouillon de poulet ou de boeuf et des sauces de soja. Le bouillon est préparé en faisant mijoter des os de poulet ou de boeuf avec des légumes et des épices.
– Shio rāmen : soupe de nouilles avec un bouillon de poulet ou de boeuf et des sauces salées. Le bouillon est préparé en faisant mijoter des os de poulet ou de boeuf avec des légumes et des épices.
– Miso rāmen : soupe de nouilles avec un bouillon de porc et des sauces de miso. Le miso est un ingrédient traditionnel japonais fait à partir de fécule de riz, de sel et de levure.
Les ingrédients courants
Les rāmen sont généralement composés de nouilles de blé (faites de farine, d’eau et de sel), de bouillon, de légumes, d’œufs, de viande et de sauces. Les ingrédients peuvent varier en fonction du type de ramen et de la région.
La trajectoire des rāmen dans la culture japonaise
Au fil des ans, les rāmen sont devenus un élément clé de la culture japonaise. Dans les années 1950 et 1960, les rāmen ont commencé à être servis dans les restaurants et les échoppes de rue du Japon. Les rāmen ont rapidement gagné en popularité, notamment parmi les travailleurs et les étudiants, qui cherchaient un repas rapide et abordable.
Les Rāmen et les Otaku
Les rāmen ont une relation spéciale avec les otaku du Japon. Les otaku ont adopté les rāmen comme un élément clé de leur culture, et les ramen ont commencé à apparaître dans les mangas, les animes et les jeux vidéo.
Les otaku ont créé des communautés en ligne et des événements pour partager leur amour des rāmen. Les rāmen ont également inspiré des concours de cuisine et des festivals pour célébrer ce plat délicieux.
Voici quelques-uns des films, animés et mangas qui ont contribué à la vulgarisation des rāmen auprès des Otaku :
– Films : « Tampopo » (1985) et « Rāmen Girl » (2008)
– Animés : « Naruto », « One Piece » et « Food Wars! »
– Mangas : « Rāmen Hakkenden », « Totto-Rāmen » et « Rāmen Ichiriki »
Les rāmen ont également inspiré des concours de cuisine et des festivals pour célébrer ce plat délicieux. Les fans de rāmen peuvent partager leurs expériences et leurs connaissances sur les réseaux sociaux et les forums en ligne.
Les rāmen dans la culture mondiale
Aujourd’hui, les rāmen sont devenus un phénomène culturel mondial. Les ramen sont servis dans les restaurants et les échoppes de rue de tout le monde, et on peut trouver des fans de ramen dans pratiquement toutes les régions du globe. Les ramen sont servis dans les restaurants de cuisine japonaise, chinoise, coréenne et même américaine.
Les rāmen ont également inspiré des variations et des fusions avec d’autres cuisines. Ils n’échappent pas à l’influence des tendances culinaires actuelles, telles que la cuisine végétarienne et végane. Les rāmen peuvent être préparés avec des ingrédients végétariens et végans, tels que des légumes, des tofu et des sauces végétaliennes
Les rāmen au Cameroun
Les nouilles japonaises sont disponibles dans les grandes surfaces, notamment chez Carrefour, Super U et Casino. Peu savent que ce qu’ils appellent « spaghettis chinois » sont effectivement des rāmen. Le produit est servi dans sa forme la plus commerciale possible, c’est-à-dire des rāmen instantanés, servis dans un gobelet en polystyrène, le Cup Noodle, qui attend tout juste une adjonction d’eau chaude, ou en sachets de différentes saveurs, bœuf, porc, poulet, crevettes. Les sachets sont les plus courants, dedans un carré de rāmen déshydratés, un sachet d’huile de sésame et un sachet d’assaisonnement en poudre. Les acheteurs sont des personnes curieuses de découvrir ou alors pressées de manger. Seulement, ils ne sont pas encore nombreux. Quelques rares restaurateurs en proposent aussi, généralement pour une clientèle expatriée en plus de camerounais « qui ont beaucoup voyagé ».
Les rāmen permettent de manger rapidement, à condition d’avoir de l’eau chaude à portée de main, ce qui est rare dans la majorité des bureaux de l’administration publique. Si bien que c’est finalement chez eux, là où ils n’ont plus besoin d’être pressés de manger, que les gens consomment leurs rāmen, souvent en modifiant l’assaisonnement, parce que peu habitués à la saveur forte de l’huile de sésame par exemple.
Les ménagères expliquent encore que pour la quantité vendue le produit leur paraît cher. Difficile de rassasier un individu adulte avec un seul paquet de rāmen, alors pour une famille qui généralement est constituée d’au moins 06 personnes, la facture peut être salée. De plus, la portion individuelle de ramen n’est pas considérée comme un repas, trop peu et trop léger, au point que certains y ajoutent une baguette de pain, des plantains frits, des pommes de terre bouillies. Les rāmen sont donc considérés comme un à côté, un en-cas qui permet d’attendre le vrai repas, celui-là qui sera peut-être accompagné d’une imposante boule de foufou.
Le seul restaurant japonais de Yaoundé, qui s’appelait « Kabata » n’est pas resté ouvert longtemps et a fermé ses portes dans le début des années 2000. Pour manger des rāmen, il faut aller aux restaurants chinois « Chez Wou » et « L’orient rouge », ou au coréen « Kimchi restaurant ».
Conclusion
Les rāmen sont un plat japonais qui a conquis le monde. De leur origine en Chine à leur adoption par les otaku, les rāmen ont évolué pour devenir un élément clé de la culture urbaine mondiale.
Les rāmen sont un plat délicieux et varié, qui peut être préparé de différentes manières et avec différents ingrédients. Les rāmen sont également un symbole de la culture japonaise et de la cuisine asiatique.
Que vous soyez un fan de rāmen ou simplement un curieux, il est impossible de nier l’impact que les rāmen ont eu sur la culture mondiale. Les rāmen sont un plat qui continue à évoluer et à inspirer de nouvelles générations de fans.
